C’est le nom de la côte où nous nous trouvons à Muxía en Galice, d’ailleurs pour les puristes le titre de l’article est en galicien. Pour vous mettre dans l’ambiance ça ressemble à la Bretagne ou à l’Irlande, avec quelques degrés Celsius en plus quand même. La côte est rocheuse et découpée et la houle du large vient se fracasser dessus, heureusement il y a des rias, des petites baies protégées de la houle. Dimanche matin nous avons traversé la ria pour quitter le mouillage de Camariñas et venir à la marina de Muxía, il y avait un bon coup de vent et nous avons vu le spectacle impressionnant de la houle déferlante qui ferme l’entrée de la ria. Heureusement nous sommes arrivé 2 jours avant par beau temps, d’ailleurs ce jour là fut mémorable, du soleil, du vent, des dauphins, on a pêché une orphie et à l’arrivée un mouillage super tranquille. Seul hic de la journée, la grand voile est déchirée à 2 endroits.
Une vidéo de Loïza qui regarde les dauphins: ici.
Le pays est superbe ici, on adore, nous avons profité d’un rayon de soleil pour partir nous balader dans la lande de genêts et de bruyère et prendre un peu de hauteur.
Dimanche, nous sommes donc arrivé à la marina pour faire quelques réparations, et oui ça fait parti du voyage entretenir sa monture. Cette fois ci, activité couture, la grand voile a 2 déchirures au niveau de la chute. Je n’ai jamais fait de réparation sérieuse sur une voile, après quelques lectures de sites internet sur la couture, potassé les livres de Moitessier et la bible des Glénans, je me lance. Le point qui réparti le mieux les efforts est celui en zigzag avec 2 ou 3 piqués intermédiaires, 2 ou 3 step zigzag en anglais, heureusement Muriel et Fred nous ont donné un morceau de voile, du coup je découpe des rustines dedans et c’est parti pour quelques heures de couture. Pour la plus grande déchirure, je la referme avant avec un point videlle (décrit dans la bible des Glénans). Maintenant il faut voir si ça tient dans le temps, au pire on fera réparer la voile à Lisbonne.
Le vent n’est pas dans le bon sens pour descendre vers le sud, nous mettons à profit ce contre temps pour prendre le bus de bon matin (genre 6h45) pour nous rendre à Saint Jacques de Compostelle. Cela nous tenait à cœur de visiter ce lieu de pèlerinage. La vieille ville est bien conservée et garde avec la basilique toute la solennité du lieu malgré la foule qui afflue. On sent la ferveur de tous ces pèlerins qui arrivent à pied, sac sur le dos après des mois de marche, c’est fou l’énergie qu’il y a dans cette ville !